28.8.09

Rien 2.19

think to the end of
time to come
time passing
over us


* * * * *

jusqu'
ou bien juste,
ou jusqu'à justement, jusqu'à la justesse, le jus, la justice du débordement, la sensation de vide, le glissement, l'effondrement, la disparition de soi, du sol, du sol géologique, des strates, l'érosion du nous, du tout, du monde, des starlettes, des paillettes, des escarpins, des rochers escarpés du réel, nous marchons sur les cailloux cassés par les temps injustes, ce n'est que justice remise, rangeons la solitude au placard et placardons les plaques tectoniques avec les affiches lacérées de la ville culturelle devenue marchandise, ce n'est pas, ce n'est pas assez, pas assez bien, paraît-il que ce n'est pas top, ce n'est pas trop ça, silence de marbre en devenir fou, niquer le vent poussant un cri comme tarzan dans la jungle, la jungle beugle, aveuglement, braire à tue-tête, nous négocions notre vie avec les fuites inévitables des mots, des montagnes de sensations, excursion diurne et métaphore perdue, juste au moment de, le genou blessé, pente ardue, marchons avec vigueur sur le son, le son jouxté, juxtaposé, posé, pose et photographie, mise en scène, mise à nue, à mort les mots sombres, les mots qui sombrent avec nous dans la noirceur des rochers, des rochers usés par la mer, la merveilleuse mer, la mer en bouteille, embouteillée par le message, par le message d'un homme à la mer, un homme à la mer espère une femme sur la terre, elle a fermé les yeux, la mer, elle se repose, elle attend la suite jusqu'où, jusqu'à, juste là, simplement, elle attend la suite jusqu'au bout, au bout du rien, du rire inaudible des continents, jusqu'au mot univers ou jusqu'à rien, jusqu'à jamais

1 commentaire:

Anonyme a dit…

besoin de verifier:)