23.1.08

Rien 16

Un petit bouton blanc perd son fil, se détache d'une chemise rose, file vers le sol, s'écrase la figure contre un pavé, rebondis, roule furtivement, s'arrête, s'affaisse puis se retrouve couché sur un bout de serviette grasse parsemée de miettes de pizza.

22.1.08

paysage 220108



"Le coucher de soleil à marseille" - St-Onge

21.1.08

Rien 15

Je me rappelle d'où je viens
mais ne sait pas où je vais
ni comment ni pourquoi
je pars et voilà
le reste je m'en fous


Quand tu me demandes «pourquoi donc?», j'ai envie de te répondre: parce que «L'Homme est quelqu'un qui fait quelque chose de ce qu'on a fait de lui.» (Jean-Paul Sartre, Les chemins de la liberté)

18.1.08

Rien 14

Je n'ai pas envie de jouer le jeu.

Voilà,

c'est dit.

9.1.08

Rien 13

toc, toc, toc, toc toc toc, toc toc, toc toc toc toc toc, toctoctoctoctoctoctoc, toctocotoc, toctocotocotocotoctoctoc, allez, envoie, j'attends, je suis prêt, vas-y, mais qu'est-ce que tu fous, non mais là c'est long, réveille-toi, c'est pour aujourd'hui ou pour demain, tu va me faire perdre mon temps encore longtemps comme ça, toctoctoctoctococotoctoctotoc, ah voilà, tiens, TOC, dans ta face, toc toc toc toc toctoctoc, oh bien joué, ah ça commence à devenir du sport, Toc toc toc toc, là tu parles, oh mais tu vas me battre si ça continue, toc toc, toc toc toc toc toc toc, tocotoc, toc, toc, ah fait chier, toc toc toc toc toc, toc toc, toc, toc, félicitations

6.1.08

Rien 12

à travers un oeil-de-boeuf donnant sur la mer Gaudi navigue sur un voilier de marbre arborant le maillot de la révolution chromatique au vent se détache du peloton se laisse dériver au gré du rien un clocher pointe vers la mort le soleil se sauve des nuages susurrant le prénom de la princesse à naître au matin des fruits de la passion le panier d’osier ensorcèle la plénitude du continent mal avisé malaise notoire il ne faut pas s’en faire avec la vérité il ne faut pas lorgner l’absurdité avec un regard brûlant comme quiconque meurt dans le silence après avoir existé alors qu’on largue les amarres change de cap sur un coup de tête les vagues s’en vont vers nulle part et nous ne saurons jamais si le capitaine a survécu à la tempête de cyan aux mille millions de mille savoirs dans la mer le solstice d’été au bout de la langue