6.1.08

Rien 12

à travers un oeil-de-boeuf donnant sur la mer Gaudi navigue sur un voilier de marbre arborant le maillot de la révolution chromatique au vent se détache du peloton se laisse dériver au gré du rien un clocher pointe vers la mort le soleil se sauve des nuages susurrant le prénom de la princesse à naître au matin des fruits de la passion le panier d’osier ensorcèle la plénitude du continent mal avisé malaise notoire il ne faut pas s’en faire avec la vérité il ne faut pas lorgner l’absurdité avec un regard brûlant comme quiconque meurt dans le silence après avoir existé alors qu’on largue les amarres change de cap sur un coup de tête les vagues s’en vont vers nulle part et nous ne saurons jamais si le capitaine a survécu à la tempête de cyan aux mille millions de mille savoirs dans la mer le solstice d’été au bout de la langue

Aucun commentaire: